Foto: Bernd Meissner
La Fédération des Architectes Suisses honore chaque année, par la distinction du prix FAS, une personnalité qui analyse d’un œil critique l'aménagement de notre environnement. Ce prix n’est pas attribué à une/un architecte mais à une personne provenant d’une discipline « voisine », comme par exemple le journalisme, l’art ou la culture. Sur proposition de la section FAS ayant organisé l’Assemblée générale dans l’année en cours, c’est le comité central qui choisit la lauréate/le lauréat. La remise du prix et l’appréciation a lieu lors de l'Assemblée générale.
Foto: Bernd Meissner
Am Klybeckquai sticht es heraus, das alte Leuchtturmschiff Gannet, und das nicht nur symbolisch. Die Gannet ist der Dreh- und Angelpunkt der Zwischennutzung «Holzpark», die seit 2014 von den Basler Kulturunternehmer:innen Katja Reichenstein und Tom Brunner Stück für Stück etabliert wurde. Die Zwischennutzung auf dem ehemaligen Migrol-Areal machte diesen besonderen Ort mit freiem Blick auf den Sonnenuntergang erst bekannt und zugänglich. Seit einigen Jahren ist die Gannet mit ihrem umfangreichen Kulturprogramm und der Gastronomie eine eigentliche Destination in Basel geworden. Dieser Erfolg ist auf die nie nachlassende Kraft und Beharrlichkeit von Reichenstein und Brunner zurückzuführen.
Die Zwischennutzung am alten Hafen Klybeck schreibt sich ein in eine inzwischen mehrere Jahrzehnte lange Geschichte dieser Art «Stadtentwicklung von unten». In Basel kann schon fast von einer Tradition und eingeübten Praxis gesprochen werden – unter anderem auch dank Philippe Cabane, Urbanist und Pionier der Basler Zwischennutzungsszene, der anlässlich der Preisverleihung an der Generalversammlung des BSA die Laudatio für die beiden Preisträger hielt.
Wie schon die Zwischennutzung nt/Areal auf dem Erlenmatt-Areal leistet auch der «Holzpark» und besonders die Gannet einen Beitrag zur Stadtentwicklung, der nun mit dem BSA-Preis 2024 gewürdigt wird.
Foto: Francisco Ragusa
Fondée en avril 2021, La Ressourcerie s'est dotée pour projet de réduire le gaspillage dans les métiers de la construction et d'encourager le réemploi des matériaux de construction. Regroupant une dizaine de bénévoles d'horizons divers et complémentaires, La Ressourcerie a émergé en réponse aux questions que posent les conséquences néfastes de notre pratique quotidienne au vu de l'énorme quantité de déchets générés par la construction.
Par ce prix, la FAS ne couronne pas une carrière ni une personnalité reconnue. En récompensant la Ressourcerie, la FAS veut donner un signal fort en apportant son soutien au début d'une nouvelle aventure qui croit au besoin d'une alternative crédible capable de créer un nouveau modèle économique, remettant en question des concepts aussi fondamentaux que le prix de la matière, la valeur du travail, la garantie des matériaux et le respect des normes.
C'est aussi un signal important que la FAS émet au moment où La Ressourcerie se trouve dans l'attente du lieu pérenne de 300 m2 et haut de plafond dont elle a besoin. Avec son prix 2023, la FAS affiche son ouverture à des solutions d'où qu'elles viennent, La Ressourcerie ayant pour ambition de redécouvrir les modes de faire en renouant avec des pratiques millénaires pulvérisées par l'industrialisation.
Bild: Franz Rindlisbacher
Als Heinz Gérard und sein Geschäftspartner an einem Donnerstag im Dezember 1995 die Buchhandlung Alter Ego in Luzern eröffneten, prophezeiten ihr einige ein kurzes Bestehen. Doch die beiden belehrten die Skeptiker eines Besseren: Die Fachbuchhandlung mit dem anspruchsvollen Sortiment aus den Bereichen Architektur, Philosophie und Geisteswissenschaften lebt. Nun wird Heinz Gérard mit dem BSA-Preis ausgezeichnet.
Mitten in der Luzerner Altstadt, an der steilen Mariahilfgasse, betreibt Heinz Gérard seit 27 Jahren die Buchhandlung Alter Ego. Es handelt sich dabei um eine besondere Fachbuchhandlung mit den Schwerpunkten Architektur, Kunst, Design, Fotografie, Philosophie und Geisteswissenschaften. Über die Jahre wurde Alter Ego zu einem wichtigen Ort des Luzerner Kulturlebens und der Buchhändler konnte sich eine treue Stammkundschaft aufbauen.
Heinz Gérard war ursprünglich Primarlehrer, dann Banker und wurde schliesslich aus Zufall Buchhändler. Auf Reisen erwacht Gérards Interesse für Architektur. Neben der Philosophie wird sie zur zweiten Leidenschaft, denn auch in der Architektur stellen sich allenthalben Fragen nach der menschlichen Existenz.
Bild: Marion Nitsch
Die freischaffende Kunsthistorikerin Ludmila Seifert leitet seit 2010 als Geschäftsführerin den Verein Bündner Heimatschutz. Sie weist Öffentlichkeit und Behörden auf pointierte Weise auf Fälle der Gefährdung und auf den Verlust von bedeutender Bausubstanz hin und exponiert sich dabei couragiert für den Weiterbestand unseres kulturellen Erbes. Unzählige Initiativen, Stellungnahmen und Referenden gehen auf ihr Engagement zurück. Ludmila Seifert lanciert oder unterstützt in Zusammenarbeit mit Stiftungen und Bürgerinitiativen erfolgreich Projekte wie die Gestaltungsstudie zum öffentlichen Raum von Riom, für das Haus des Gesangs in Mathon, zur Rettung des Mulegnser Hotels Löwe oder für eine nachhaltige Dorfentwicklung Valendas. Mit den gleichen Zielen setzt sie sich für ein qualifiziertes zeitgenössisches Architekturschaffen und für den Architekturwettbewerb ein. Ihr ist es zu verdanken, dass auch Bündner Bauwerke der jüngsten Vergangenheit ins öffentliche Bewusstsein gerückt sind. Ihre Kampagne im Kalenderformat 52 Beste Bauten hat eine repräsentative Auswahl von Objekten zwischen 1950 und 2000 in den Fokus gestellt.
«Gutes Bauen ist nachhaltig!» Diese Überzeugung teilt der Bund Schweizer Architektinnen und Architekten BSA mit Ludmila Seifert. Er würdigt ihren grossen Beitrag für ein lebendiges Erbe und ein zukunftsfähiges Schaffen mit dem BSA-Preis 2020/21.
Le Prix FAS 2019 est attribué au comité « Axe Ouest: pas comme ça ». La Fédération des Architectes Suisses (FAS) rend ainsi hommage à l'occasion de sa 112e Assemblée Générale à Bienne à l'engagement en matière d'urbanisme d'un groupe d'architectes, d'ingénieurs et de mandataires qui a élaboré, sur la base d'un bénévolat exemplaire et typiquement suisse, un contre-projet aux planifications officielles.
Il s'agit de la branche Ouest de l'autoroute A5 à Bienne, l'une des dernières lacunes du réseau autoroutier. À la planification officielle nuisible à la ville, ils ont répondu par un contre-projet qui protège l'urbanisme. Être contre est méritoire, mais cela ne suffit pas. C'est la présence de meilleures idées («Axe Ouest : mieux comme ça !») qui fait bouger les choses. Avec leur proposition axée sur l'urbanisme, les bénévoles de « Axe Ouest: pas comme ça » ont obtenu que le projet d'ores et déjà décidé d'une autoroute avec deux jonctions en plein milieu de la ville soit suspendu et désormais remis en discussion dans le cadre d'une table ronde.
La distinction attribuée au comité « Axe Ouest: pas comme ça » confirme que les architectes ne sont pas seulement des spécialistes de la construction, mais également des citoyens concernés qui mettent leur compétence professionnelle au service de l'intérêt général. Le Prix FAS de cette année souligne également la nécessité de ne pas considérer les projets d'autoroutes comme de simples projets de planification du trafic. L'exemple de Bienne montre qu'il s'agit bien et qu'il s'agit surtout d'aménagement urbain. La FAS récompense ainsi un groupe d'opposition qui a agi selon ses principes. C'est un prix qui est attribué au sens civique mis en pratique.
Il premio FAS quest’anno è assegnato al compositore ticinese Mario Pagliarani. La scelta vuole essere un tributo ad una personalità che, attraverso la musica come arte del tempo, va alla ricerca di nuove sintesi tra suoni e spazio, immagini, parole e luci per riscoprire in maniera inconsueta e altra il territorio in cui viviamo.
Nato a Mendrisio nel 1963, Mario Pagliarani studia composizione violoncello e musica elettronica al Conservatorio di Milano. Ha ricevuto commissioni da vari enti tra cui Pro Helvetia, Radio svizzera, Internationale Musikfestwochen di Lucerna, Orchestre de la Suisse romande, Europäischen Musikmonat (Basel), Les Amplitudes (La Chaux-de-Fonds); le sue composizioni sono eseguite in Svizzera e all’estero. Nel 2000 fonda il Teatro del tempo con cui realizza vari progetti musicali e dal 2003 pensa e realizza La Via Lattea, Pellegrinaggio fra le arti.
L’opera di Mario Pagliarani è un invito a scoprire luoghi inusuali e a guardare con occhi nuovi luoghi consueti. Il suo progetto musicale permette di rileggere e interpretare la geografia del nostro territorio, attraverso un “altro” sguardo, poetico e letterario.
Questa mediazione culturale mostra grande sensibilità e amore per la propria terra, per i suoi piccoli e grandi monumenti: dalle chiese alle dighe, dai bunker ai ponti, dalle piazze ai prati, dai marciapiedi ai corsi d’acqua. Testimoni e protagonisti di un patrimonio passato, presente e futuro.
Bild: Katalin Deér
Le Prix FAS est décerné cette année au conservateur Ulrich Vogt de Suisse orientale. La Fédération des Architectes Suisses récompense ainsi le travail inspiré et complexe d'un médiateur engagé en faveur de l'architecture.
Sur les lieux où il exerce ses activités, l'Arsenal (Zeughaus) de Teufen (AR), Ulrich Vogt réussit régulièrement, de l'avis de la FAS, à placer des aspects de culture du bâti en relation avec des thèmes artistiques et sociaux de manière surprenante et exempte de préjugés. Il a ainsi repositionné l'Arsenal de Teufen comme lieu particulier de la culture du bâti. Grâce à ses compétences de conservateur, l'Arsenal de Teufen est aujourd'hui une illustration exemplaire de ce que peut être un petit centre de la culture du bâti, bien implanté dans son contexte rural tout en élargissant continûment son rayonnement suprarégional.
Ulrich Vogt, 51 ans, est né et a grandi à Güttingen (TG), est paysagiste et architecte de profession et a été jusqu'en 2011 directeur des archives de matériaux du musée Sitterwerk à Saint-Gall. Depuis 2011, il est conservateur de l'Arsenal de Teufen avec le musée Grubenmann.
Photo: Claudio Merlini
La FAS rend hommage à l’action culturelle de doconomo Switzerland qui produit, à travers ses recherches, ses manifestations et ses publications, du savoir et des savoir-faire sur le patrimoine architectural moderne, en vue de sa restauration, son réemploi et son avenir comme fait culturel. La qualité du travail effectué par l’association suisse depuis sa fondation il y a 25 ans trouve dans ce prix d’honneur la reconnaissance de ses pairs et un encouragement pour ses futures actions.
Docomomo Switzerland est la section suisse de Docomomo international (International committee for documentation and conservation of buildings, sites and neighbourhoods of the modern movement).
Docomomo est une organisation à but non lucratif fondée en 1988 aux Pays-Bas dans le but de préserver les icônes du Mouvement moderne. Depuis, la stratégie et les objectifs de ce véritable think tank sur le patrimoine du XXe siècle se sont progressivement élargis. Docomomo, qui compte désormais plus de septante groupes de travail nationaux, est tournée aujourd’hui vers un patrimoine plus vaste, qui inclut la production du second après-guerre, tous programmes confondus.
La section suisse a été créée en 1991 à Zurich. Après Zurich (1991-1999), l’Institut d’architecture de l’Université de Genève (1999-2006), l’Archivio del Moderno (2007-2010) et l’Accademia di Architettura de Mendrisio (2011-2015), le laboratoire TSAM de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne accueille désormais le siège de l’association depuis l’automne 2015.
Bild: Christian Knörr
Avec le Prix FAS, la FAS rend hommage à l'œuvre artistique remarquable à l'artiste bâlois Jürg Stäuble, dont les réalisations portent sur la perception de l'espace et qui sont donc une importante source d'inspiration pour de nombreux architectes. Ses travaux ont été présentés dans de nombreuses expositions, galeries, musées et institutions culturelles en Suisse et à l'étranger. Son œuvre étendue est complétée par de nombreuses interventions artistiques d'envergure en architecture. Ces réalisations sont le résultat d'une nouvelle forme de rencontre entre l'artiste et l'architecte. Ensemble, ces derniers façonnent le processus qui va du concours d'architecture à la réalisation.
Depuis les années 1970, Jürg Stäuble s'est intensément penché sur les questions d'espace. Il en a étudié les agencements géométriques. Ses œuvres évoluent dans le rapport captivant qui s'établit entre des conceptions rationnelles et des évocations irrationnelles. Jürg Stäuble utilise des principes formels tels que la succession, le déplacement, la stratification et la pénétration. Dans certains de ses anciens travaux, par exemple, il fait se traverser mutuellement des cylindres tubulaires ou des formes coniques. Dans d'autres groupes d'œuvres, il utilise comme point de départ la structure hexagonale ou la grille circulaire.